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LE POINT SUR LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
Le réchauffement climatique, c'est quoi ?
Le réchauffement climatique est un phénomène global de transformation du climat caractérisé par une augmentation générale des températures moyennes et qui modifie durablement les équilibres météorologiques et les écosystèmes.
De façon plus précise, on mentionne l'augmentation des températures liées à l'effet de serre. Depuis peu, on ne parle plus de réchauffement climatique, mais de dérèglement climatique dit d'origine anthropique c'est-à-dire d'origine humaine.
Il s'agit donc d'un phénomène dont les causes ne sont pas naturelles mais économiques et industrielles.
De nombreux scientifiques étudient ce phénomène et tentent de comprendre comment les activités de la société humaine provoque ce réchauffement. Ces scientifiques sont regroupés au sein du Groupe International d'Experts sur le Climat (GIEC).
Quelles sont les causes de ce réchauffement ?
LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
Depuis 200 ans, ce qui a changé, c'est la révolution industrielle en passant d'une économie agraire et artisanale à une économie commerciale et industrielle.
L'industrialisation s'est ainsi développée par la production mécanisée de biens manufacturés à grande échelle et par l'utilisation de produits chimiques partout sur la planète. Ce processus s'est accompagné de l'usage excessif et intensif des énergies fossiles telles que le charbon, le pétrole ou le gaz et des énergies renouvelables telle que le bois etc.
En brûlant ces ressources sans contrôle, on émet dans l'atmosphère de plus en plus de gaz à effet de serre, et particulièrement du dioxyde de carbone (CO2).
Ce qui impacte, qu'aujourd'hui, l'activité industrielle est une cause majeure de pollution et donc du réchauffement climatique.
PRODUCTION ET UTILISATION DE L'ÉLECTRICITÉ
Depuis la révolution industrielle, l’électricité est devenue essentielle à la qualité de vie quotidienne des Hommes.
Pour produire cette électricité, on utilise essentiellement la combustion d’énergies fossiles. Ces combustions, ainsi que la consommation excessive d’électricité, augmentent considérablement les émissions de gaz à effet de serre.
Prenons l’exemple des milieux urbains, la population urbaine, qui représente 56% de la population totale mondiale, comptent pour 78 % de la consommation énergétique mondiale et produisent plus de 60 % des émissions de gaz à effet de serre à eux seuls.
DÉFORESTATION
La déforestation est devenue un problème non négligeable aujourd’hui, car elle est à la fois une cause et une conséquence du réchauffement climatique.
Les arbres et les forêts sont l’écosystème le plus profitable pour l’environnement, car ils emmagasinent 20 à 50 fois plus de CO2 que tous les écosystèmes confondus. De ce point de vue, les forêts, notamment tropicales, sont très importantes, car elles absorbent 50% plus de carbones que les autres surfaces boisées.
En ayant recours à la destruction des forêts, le carbone est à nouveau libéré sous forme de gaz à effet de serre et davantage plus en cas de défrichement par le feu. Ainsi, ce sont ces quantités gigantesques de CO2 rejetées dans l’atmosphère qui contribuent au réchauffement climatique.
En plus du réchauffement climatique, la déforestation massive fait perdre chaque année un nombre important d’espèces animales et végétales.
MONDIALISATION
La mondialisation, synonyme de développement du commerce international, a permis, grâce aussi à la révolution industrielle, de produire, consommer et échanger des biens dans le monde entier.
Ces activités ont, petit à petit, suivit un rythme et pris une ampleur phénoménale.
Même si les effets de la mondialisation sur le réchauffement climatique sont indirects, par le biais des importations / exportations, du transport, et de la production de biens, celle-ci est source d’un rejet considérable de gaz à effet de serre partout dans le monde.
TRANSPORT DE MARCHANDISES ET DE PERSONNES
Se déplacer est indispensable à notre quotidien depuis l’arrivée des moyens de transports. Cependant, le secteur du transport pollue énormément avec 14% du total des émissions de gaz à effet de serre produit, soit 136 milliards de tonnes de C02 équivalent chaque an. On pointe particulièrement le transport routier, mode de transport le plus polluant avec 51% des émissions contre, par exemple, 2% pour le transport ferroviaire.
Avec notre mode de vie actuel, les transports de marchandises et de personnes ne cessent d’accroître malgré l’apparition des transports en commun, du covoiturage, des voitures électriques et la hausse de l’utilisation des modes de transports non polluants tel que le vélo.
On estime qu’un automobiliste français, par exemple, parcourt en moyenne 10 000km par an dont 40% des trajets quotidiens parcourus font moins de 2km. Pour 2km de trajet quotidien en voiture, un automobiliste rejette 221 kg de C02 par an.
PRODUCTION, CONSOMMATION ET GASPILLAGE ALIMENTAIRE
Aujourd’hui, la chaîne alimentaire mondiale a un lourd impact sur les émissions de C02.
En passant par la production, la consommation ou encore le gaspillage, les systèmes de production, de conditionnement et de distribution des denrées alimentaires génèrent un tiers des émissions de gaz à effet de serre et sont, par ailleurs, à l’origine de 80 % de l’appauvrissement de la biodiversité mondiale.
Le secteur alimentaire représente environ 30 % de la consommation totale d’énergie dans le monde, la majeure partie de cette énergie étant produite avec des combustibles fossiles, générant des émissions de gaz à effet de serre.
Prenons l’exemple d’un morceau de 400g de boeuf, il permet l’apport de 100 grammes de protéines, mais entraîne en moyenne l’émission de 50kg de CO2, c’est-à-dire autant qu’une voiture qui a parcouru 450 km. Tandis que pour une même quantité de protéines,le tofu rejette seulement 2 kg de C02 ou la volaille 5,7 kg de C02.
Le gaspillage alimentaire a aussi un impact, car avec plus de 17 % des denrées alimentaires gaspillées, ce sont des tonnes d’énergies gaspillées et environ 10 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Quelles sont les conséquences de ce réchauffement ?
En 2014, l’OMS estimait que le réchauffement climatique pourrait causer la mort de près de 250 000 personnes chaque année.
La COP21, en décembre 2015 à Paris, s'était fixée pour objectif de maintenir le réchauffement climatique à moins de 2°C. Au rythme actuel, cela semble improbable. Si de véritables politiques visant à limiter les émissions de CO2 ne sont pas prises immédiatement, les conséquences seront dramatiques.
En voici quelques-unes que nous pouvons d'ores et déjà observer.
HAUSSE DES TEMPÉRATURES GLOBALES DE LA PLANÈTE
Comme vous le savez, l'augmentation des températures générales de la planète est un fait. À chaque saison, nous pouvons examiner cette conséquence avec des hivers plutôt doux, parfois sans neige et des étés très chauds.
Des scientifiques ont prévu des records de températures extrêmes et la multiplication des épisodes caniculaires pour les années à venir. Jusqu’à 700m de profondeur, les océans se sont réchauffés entre 1971 et 2010.
« Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins », indiquait en 2013 le climatologue Thomas Stocker dans un rapport du GIEC.
Les scientifiques tablent sur une hausse de la température moyenne de la surface de la Terre comprise entre 0,3 et 4,8°C selon la quantité des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2100.
HAUSSE DE LA GRAVITÉ DES CATASTROPHES NATURELLES
Le nombre de catastrophes a été multiplié par 5 en 50 ans, causant plus de dégâts, mais moins de décès. De 1970 à 2019, on dénombre plus de 11 000 catastrophes signalées et liées à des catastrophes naturelles au cours des 5 dernières décennies dans le monde, causant plus de 2 millions de morts.
Selon les spécialistes, les ouragans et les cyclones d'une plus grande intensité seraient l'une des conséquences directes du réchauffement climatique. Les ouragans ayant touché la région des Caraïbes, tels que Harvey, Irma, Maria, Jose ou Katia, puisent leurs forces de l'énergie dégagée par les océans. Ainsi, les scientifiques mettent en gardent la population car l'intensité de ces phénomènes météorologiques extrêmes pourrait être décuplée avec l'augmentation de la chaleur terrestre.
Selon Valérie Masson-Delmotte, climatologue au GIEC, « le changement climatique ne provoque pas directement les phénomènes météorologiques comme les ouragans, mais il renforce leur intensité, leur fréquence ou leur durée ».
PERTE DE BIODIVERSITÉ
En analysant les résultats d’une centaine d’études portant sur l’impact du réchauffement climatique sur la faune et la flore, des chercheurs américains ont conclu que 1 espèce animale sur 6 pourrait disparaître si le rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre se poursuivait. Le cycle de vie des animaux serait altéré vis-à-vis de la reproduction, la ponte, la migration et l’hibernation.
D’après une étude de 2016, le nombre d’espèces menacées d’extinction augmente à chaque degré Celsius que prend la Terre. Ainsi, dans le cas où la planète prendrait 2°C de plus par rapport à la période préindustrielle, ce sont 5,2% des espèces qui seraient touchées. Un chiffre qui atteindrait 16% en cas de hausse de 4,3°C.
En plus, on observerait une modification des aires de répartition pouvant nuire à la conservation des espèces, ce qui entraînerait une augmentation du renouvellement des espèces localement et une baisse voire une extinction au niveau mondial. Certaines espèces migrent vers des zones plus adaptés à leur survie.
Par exemple, avec la hausse des températures, de nouvelles espèces comme le requin ou le crabe pourrait apparaître en Antarctique. L’arrivée de ces nouvelles espèces perturbe l’écosystème et risque de modifier la chaîne alimentaire.
HAUSSE DE LA PROPAGATION DE MALADIES
La Banque mondiale souligne que le réchauffement climatique pourrait avoir un impact sanitaire en accroissant l’incidence des maladies sous l’effet de vagues de chaleur et d’inondations.
Ce phénomène pourrait, en effet, allonger la saison de transmission des maladies propagées par les moustiques telles la maladie de Lime, la dengue ou encore la fièvre jaune.
Un réchauffement planétaire de 2 à 3°C augmenterait de 5% le nombre d’habitants exposés au paludisme - soit une hausse de 150 millions de personnes.
D’ici 2050, 2,4 milliards d’individus devraient être exposés au moustique tigre, vecteur de plus de 20 virus dangereux.
Les maladies diarrhéiques, le plus souvent provoquées par la contamination de l’eau, pourraient grimper quant à elles de 10% dans les 15 prochaines années.
HAUSSE DE LA MIGRATION CLIMATIQUE
Avec le dérèglement climatique, certaines zones du monde deviennent de plus en plus invivables. et inhabitables.
Selon les données de l’IDMC (Internally Displacement Monitoring Centre), 83,5 millions de réfugiés climatiques ont été recensés entre 2011 et 2014 et 143 millions de personnes pourraient bientôt se transformer en réfugiés climatiques dû aux pénuries alimentaires, aux pénuries d’eau et à la montée des eaux. Ces causes sont des conséquences directes du réchauffement climatique.
Les zones les plus sensibles au phénomène de migration climatique sont principalement l’Afrique subsaharienne, l’Asie du Sud et l’Amérique latine, représentant à elles-seules 55% de la population en voie de développement dans le monde.
Par ailleurs, avec l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes dans les décennies à venir, la migration des populations ne devraient pas se réduire.
HAUSSE DES SÉCHERESSES ET DE LA PÉNURIE ALIMENTAIRE
Dans des endroits du monde déjà affectés par la sécheresse, le changement climatique a accentué ce phénomène jusqu’à provoquer des incendies d’une grande ampleur. Cette sécheresse est la cause principale des pénuries alimentaires que l’on peut observer aujourd’hui en raison de l'absorption de l'eau dans les terres agricoles.
La hausse des sécheresses a plongé plus d’un million de personnes dans une situation de faim extrême. On peut citer l’exemple de la famine extrême dans le sud de Madagascar, premier endroit du monde où le dérèglement climatique a provoqué des conditions de famine.
D’après une étude de l’ONU, une hausse de 2°C de la température moyenne mondiale pourrait entraîner l’arrivée de 189 millions de personnes supplémentaires en situation critique alimentaire.
FONTE DES GLACES - MONTÉE DES EAUX
Le réchauffement climatique provoque partout dans le monde la fonte des glaciers, y compris les plus grandes calottes glaciaires en Antarctique et au Groenland.
Ce phénomène est d’autant plus problématique ; la disparition des glaciers contribue à la fois à la montée des eaux et au réchauffement climatique, car ils ne pourront plus refléter la lumière du soleil pour l’envoyer dans l’espace, bloquant alors les rayons du soleil dans l’atmosphère qui conduirait à une hausse de température. Ce schéma illustre un cercle vicieux dans lequel l'Homme est en train de s'enfermer.
La hausse du niveau moyen des océans était de 1,7 mm par an entre 1901 et 2010, de 2 mm par an entre 1971 et 2010, et de 3,2 mm par an entre 1993 et 2010.
La disparition des glaciers est le point principal de développement de notre site web que vous pouvez désormais lire en cliquant sur le bouton ci-dessous !
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